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13 décembre 2008

Le mythe du déséquilibre chimique

C’est une rumeur qui court : la dépression serait due à un déséquilibre chimique.
Certains prétendent que lorsqu’on a trop de sérotonine dans le cerveau gauche, et pas assez dans le cerveau droit, il est impossible de garder son équilibre quand on marche. D’autre, mieux renseignés, disent que lorsqu’on n’a pas assez de sérotonine dans le lobe préfrontal, l’arrière du crâne est trop lourd par rapport à l’avant et du coup la tête part en arrière. Selon les plus sceptiques, il y aurait une petite balance au milieu du cerveau, juste au dessus de l’hippopotalamus ; cette balance de haute précision pèserait au millième de gramme près la quantité de sérotonine en circulation, et lorsqu’elle décèlerait un déficit dans le stock, elle enverrait un message d’alerte au cerveau (enfin, à une autre partie du cerveau) qui serait interprété de travers par les amygdales qui, du coup, ordonnerait au cerveau de dire à la tête de débuter une dépression.
Bien sûr, le discours officiel a un point de vue plus autorisé que ceux-là sur le sujet. Plus éclairé. Plus crédible. Plus cru.
Pas cru au sens de « non cuit ».
Il n’y a rien de cru dans le discours officiel. Rien de libre, rien de naturel. Tout y est au contraire très très cuit. Non, cru le participe passé de croire : la plupart des gens croient ce que le discours officiel raconte ; ils croient que la dépression a pour cause un déséquilibre chimique.
Or il n’en est rien. Toutes les expériences qui ont été menées pour prouver que la dépression est causée par des altérations neurochimiques se sont conclues par un échec. Et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer ; on a commencé à chercher dans cette direction-là dans les années soixante, et depuis, on continue et on continue et on continue. Mais le résultat est toujours le même : rien, nada.
Par contre, ce qu’on sait depuis longtemps et que les dernières découvertes sont venues confirmer, c’est les pensées négatives, les paroles négatives et les expressions faciales négatives déclenchent des changements neurochimiques dans le cerveau - la position du corps et l’intonation de la voix ont un impact, elles aussi.
Ainsi, lorsqu’on « fait la tête », le cerveau se met à sécréter les hormones du stress (cortisol, adrénaline, et noradrénaline) qui elles-mêmes augmentent la pression artérielle et affaiblissent le système immunitaire. Lorsqu’on rumine des pensées négatives, le cerveau réagit tout aussi mal.
Comme de juste, ça marche aussi dans l’autre sens : le fait de sourire, de se tenir droit ou de nourrir délibérément des pensées positives (ou de regarder un film comique, ou de lire un livre optimiste, etc.) influence dans le bon sens la chimie du cerveau.
Toutes ces modifications neurochimiques du cerveau ont ensuite des répercussions sur l’humeur : les hormones du stress, stressent ; les hormones du plaisir, réjouissent.
Que peut-on en déduire ?... Que les modifications et déséquilibres chimiques habituellement blâmés ne sont que des intermédiaires. Ça sera plus clair avec un tableau :

Le discours officiel
sur la dépression


Modifications neurochimiques

Dépression

La réalité

Pensée négatives,
Paroles négatives,
Expressions faciales négatives, Attitude physique négative,
Intonation de voix négative

Modifications neurochimiques

Dépression

Comme on le voit, ce qui est déterminant, ce ne sont pas les modifications neurochimiques, mais les pensées, expressions et attitudes qui les ont déclenchées.
Ce qui ressort des découvertes scientifiques les plus récentes, comme d’ailleurs d’autres moins récentes, c’est que la dépression est, au bout du compte, causée par ce qu’on pense, ce qu’on dit et ce qu’on fait (bouder, se tenir voûté, parler d’une voix mourante, etc.)
Il est donc vain de se focaliser sur les modifications neurochimiques : elles ne sont qu’une conséquence de nos propres choix. Choix inconscients pour la plupart - c’est pour ça qu’ils sont si mauvais - mais qui n’en demeurent pas moins des choix.
Il est tout aussi futile de présenter le manque de dopamine ou n’importe quel autre « déséquilibre chimique » comme une cause de la dépression que d’accuser un verre d’eau d’avoir inondé la nappe… quand c’est nous qui l’avons renversé.
Le discours officiel s’acharne pourtant à montrer du doigt le méchant cerveau et sa chimie défaillante, en dépit de ce qu’a démontré la science. C’est, au minimum, un mensonge par omission, puisque ainsi le véritable responsable (nous-même) est occulté.

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